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Le Ménestrel, 23 juillet 1837

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Le Ménestrel
23 juillet 1837


Extrait du journal

Baptisée du nom de Cocote , nourrie à la becquée , cette créature adoptive faisait déjà les délices de ses protecteurs; déjà le germe de toutes les vertus se développait dans l'âme candide de la gentille corneille : Hélas ! pourquoi faut-il qu'un fatal esprit de vertige ait subitement porté ses bienfaiteurs et ses maîtres à étouffer cet heureux naturel et à fausser radicalement l'éducation de Cocote ! Curieux de vérifier l'histoire traditionnelle de la Pie Voleuse, les cruels se mirent un beau malin à pervertir le moral de l'animal emplurné pour en faire un digne suppôt de la police correctionnelle. Ce furent d'abord de petits gâteaux qu'on oublia exprès à côté de son perchoir, puis on en vint aux expériences des couteaux , cuillers et pièces de monnaie. L'animal docile devint bientôt maître : on avance si vîte à l'école du vice! aujourd'hui la corneille a fini son apprentissage : c'est décidément une voleuse patentée....

À propos

Tandis que les arts graphiques jouissent en 1833 d’une grande popularité parmi les périodiques, le compositeur Castil-Blaze s’étonne de ne pas retrouver un tel enthousiasme en faveur de la musique. L’ancien chroniqueur du Journal des Débats lance alors Le Ménestrel. Quelques années après le lancement, il élargit son contenu et propose en sus des chroniques à propos du théâtre. La publication s’éteint un siècle plus tard, en 1940.

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Données de classification
  • etranger
  • jean beauvais
  • jardin
  • paris
  • école du vice