Extrait du journal

Le discours de M. Chamberlain nous appartient autant qu’un dis cours d’un de nos ministres. Disojis nettement ce que tout le monde pense : il est décevant. Le Premier britannique a paru vouloir justifier l’intervention en Norvège. Mais personne ne la lui reprochait. On lui aurait au con traire reproché la non-intervention s’il s'était résigné à l'inertie. La question était de savoir pour quoi l’intervention a été si molle, si inconsistante, si peu glorieuse ; et ce qui va advenir de la région de Narvik dont personne sans doute n’osera prétendre qu'on la conservera si l'on n'y met pas le prix. Le discours de M. Chamberlain laisse clairement entendre qu'on n’était pas prêt, qu’on est allé sur Trondjhem à contre cœur et seule ment sur l'insistance de l'état-major norvégien....