PRÉCÉDENT

Le Mot d’ordre, 6 mai 1895

SUIVANT

URL invalide

Le Mot d’ordre
6 mai 1895


Extrait du journal

Le procès retentissant d’Oscar Wilde n’est pas terminé. Il faut que l'accusé attende en prison un jury unanime. La pudébonde Angleterre, désireuse de prouver l’exception, l'anomalie, la monstruosité. — elle oublie ses télégraphistes et les noms aristocratiques tus a 1 audience, — s’acharne si rageusement sur cet esthète déséquilibré qu'elle finira par nous rendre indulgents à son égard. Le public français d’ailleurs, bien que ne pratiquant aucunement le vice reproché, n’a pas de ces fureurs protestantes. On a retiré toutes les pièces de l'accusé anglais du théâtre, avant qu’il fût convaincu, alors que les Parisiens assistaient sans remords au Chilpéric d’Hervé, un esthète du passé, condamné, lui, et qui devait se rendre sur la scène où on l’applaudissait, encadré de deux agents de la Sûreté, le prenant à Mazas, à l'heure où la rampe s’allumait, l'attendant dans les coulisses, elle le réintégrant dans sa cellule, le rideau tombé....
Le Mot d'ordre (1877-1922)

À propos

Le Mot d’ordre, initialement paru pendant et après la Commune, est un quotidien repris temporairement en 1877 par le journal La Marseillaise, avant de le remplacer définitivement en novembre 1879 sous la direction de Valentin Simond. Y collaborent de nombreux journalistes et écrivains comme Edmond Lepelletier, Francis Enne ou Léon Cladel.

En savoir plus
Données de classification
  • oscar wilde
  • carriot
  • proust
  • félix faure
  • andré lebon
  • platon
  • mesureur
  • combette
  • couturier
  • debray
  • tientsin
  • corydon
  • japon
  • la seine
  • paris
  • europe
  • berlin
  • pékin
  • allemagne
  • londres
  • tivoli waux-hall
  • ecole professionnelle
  • sorbonne
  • société des sauveteurs de la seine