Extrait du journal

Tout de même, ça y est. Ça n’est pas allé comme sur des roulettes, mais nous y sommes arrivés malgré tout. Nous voici complètement remis à neuf. Dame, les derniers événements nous avaient passablement détériorés ; il y a quelques jours à peine, le char de l’Etat, de toutes parts écroulé, eut tait triste figure dans la plus minable des carnavalesques mascarades. Etait-il assez endommagé 1 Du timon à la quatrième ième roue du carrosse, tout était en déconfiture. Heureusement nos parlementaires sont des carrossiers émérites ; en un temps et deux mouvements, ou plus exactement pour la circonstance, en un jour et deux tours de scrutin, ils nous ont mis sur pied un président des plus confauretables.Pour les midis?sj c est une autre paire de manches : un ministrese’ c es* difficile en diable à bâtir proprement, par i» temPs 9U 1 court. Quelques attardés ont cru devoir conseiller de sortir à nouveau cette antique charrette de la concentration ; mais il parait qu’elle a cessé de plaire ; elle èst démodée, il a fallu chercher autre chose, si non mieux ; et un ministère sortable, à allures neuves métrer, a été construit, grâce à l’utilisation d’anciens débris, non encore hors s d’usage. Pour la solidité, faudra voir. Mais les apparences y sont, la fôôôrm est sauvé. Et tout fait espérer qu’en raison de sa qualité défunte de représentant et ministre maritimes, M. Félix Faure, symbole de bonheur et de force, veillera à ce que le char de l’Etat surnommé « ne navigue pas trop sur les volcans », suivant la belle express on de Joseph Prudhomme....