Extrait du journal

EMPIRE FRANÇAIS. Avignon , 29 avril. Notre situation politique est ici très-mauvaise; des cris de rive le roi s’y font entendre avec le même accent de férocité que lors du séjour du duc d’Angoulême. Le nouveau préfet arrivé depuis le 17 de ce mois , qui entai parti de Paris nédélie des meilleures intentions, a été environné , accaparé par h s plus ardensmo'eurs de la guerre civile ; et à entendre ce magistrat abusé , le gouvernement oublierait l’insurrection doigte contre lui, en ce sens que tous nos nobles , tous nos officiers exaltés en faveur de Louis iX VIII , devraient continuer d’occuper les fonctions publiques , et commander la garde nationale. Il n a point fait de croilamarions ; je n’ai rien vu de lui pour raviver l’esprit public si lunirrems comprime par les menaces et la terreur. On assure cependant que quelques jours après son arrivée , il a l'ait un rapport sur cet esprit public, et qu’il annonce qu’il y a deux partis dans le Vaucluse , qui se composent, l’un de républicains , l’autre de royalistes. A-t-il voulu conclure de là que empereur n’va I point d’amis dans le département? Non. Mais comme l’empire comprend en soi la royauté , ses alentours ont voulu par-là qu’il dît au gouvernement qu’étant obligé de choisir entre ces deux partis, il n avait pas à balancer en laveur des royalistes. Cependant ce magistrat est un homme instruit; il devait voir quel devait être le résultat de ce qu’on lui faisait écrire. Le principe est incontestable , l’empire comprend en soi la royauté : mais il ne devait pas ignore' que le premier des empereurs fut un guerrier républicain , it qu’en France comme à Rome, le premier des empereurs tu. feulant chéri de la république. H est de principe aussi que la république ou la patrie, c’est...