Extrait du journal

Mais I importante question des Détroits une fois réglée, il en restera une autre qui. pour être moins importante, n'en est 'pas moins ores délicate. C'est la question des Gipitulations. Sur ce point, H serait non seulement ores sage, mais aussi très logique, de ne pas insister. Il y a là une institution désuète, vexatoire pour les turcs, et qui, en ce qui nous concerne, n'a plus la même utilité qu'autrefois. « Admettriezvous, répondait l'autre jour M. Morinaud, député de <’.onstantine. à une de nos petites interviews express, qu un Italien résidant en France suit juge par un tribunal italien ? » Cela résume toute la question. Nous ne pouvons pas imposer en 1923, à une nation, même vaincue, des conditions qui s’expliquaient et se justifiaient au temps de Louis NV. D'ailleurs, le régime des Capitulations a fait ses preuves ; il a été jusqu’ici une cause permanente de frictions et de malentendus nuisibles aux bons rapports des nationaux et des étrangers. Et puis la France n est pas seule en Orient à bénéficier du régime des Capitulations, il en résulte que chaque pays voulant rendre là-bas la justice a sa façon, cela fait un gâchis préjudiciable à tout le monde. Demandons, ce qui serait logique, que pour certains cas déterminés à 1 avance, et pour ces cas seulement, les étrangers soient jugés en Orient par un tribunal international, mais n insistons pas pour les Capitulations. C'est un régime qui ne nous apporte pas suffisamment d'avantages pour que l’on risque, en imposant son maintien, soit une mésentente trop grande, soit mlrn° une rupture complète des négociations....