PRÉCÉDENT

Le Petit Caporal, 6 octobre 1887

SUIVANT

URL invalide

Le Petit Caporal
6 octobre 1887


Extrait du journal

qu’on ferme ses magasins, qu’on arrête ses transactions, et qu’on prononce sa faillite ! Si solide, s: inattaquable que soit cet établissement, estimez-vous que le crédit de ses propriétaires serait en état de résister à une aussi forte secous se? Croyez-vous qu’un pareil attentat ne leur ferait pas perdre plus de 20 0/0? C'est cependant un tel acte de bandi tisme qui fut perpétré par les chefs de la magistrature d’alors aux applaudisse ments de la presse républicaine, laquelle profita de cette honteuse aubaine pour tomber sur les administrateurs d eY Union générale, en les représentant comme des « exploiteurs du peuple ! » Voilà ce qu’ont osé faire les farceurs qui dirigent le sentiment public. Voilà les oracles du peuple français ! Il est juste d’ajouter que les journaux conservateurs, par leur mollesse, par leurs défaillances, ont beaucoup con tribué à ce déplorable état de choses. Chez eux pas de solidarité, pas le moin dre esprit de corps. Il semblerait qu’ils ont pour de leurs adversaires. Parmi eux, je le sais, les faux .amis ne sont pas rares, et si beaucoup de journalistes républicains déshonorent leur profession, certains de nos confrères monarchistes ne valent guère mieux. Mais ce n’est pas là un motif pour s’abandonner comme le font la plupart de nos camarades du parti de l’ordTre, lesquels oublient souvent que pour démolir une forteresse, il ne s’agit pas d’éparpiller son feu, mais bien de tirer en convergence, de faire balle, pour employer l’expression technique. Le peu d’influence de la presse con servatrice sur l’opinion provient avant tout de son manque de cohésion, de son indiscipline, de son absence d’esprit de conduite. La Patrie le disait ces jours-ci :«Nous faisons trop de chevalerie dans un* duel à mort. Nous sommes trop bêtes. » Moi, je dirai : Trop bêtes, trop Don Quichotte, et trop poltrons ! Ct Blanc. LE FILS S CHNÆBELÉ...

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

En savoir plus
Données de classification
  • crispi
  • spuller
  • burdeau
  • fernand faure
  • etienne
  • boulanger
  • ferron
  • wilson
  • peytral
  • flourens
  • paris
  • metz
  • berlin
  • francfort
  • chambre
  • vatican
  • italie
  • algérie
  • bâle
  • autriche
  • union
  • crouzet
  • union générale
  • crédit agricole
  • parlement
  • sénat