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Le Petit Caporal, 28 août 1877

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Le Petit Caporal
28 août 1877


Extrait du journal

Ce cri, que le Petit Caporal a le premier poussé aux oreilles du 4 Septembre et de la bande de pillards dont ils étaient entourés, a trouvé dans la presse de province un for midable écho. Déjà plusieurs journaux des départements Vont répété en tête de leurs colonnes. La Souveraineté du peuple, de Tou louse, vient de publier un long article qui reproduit en substance la nouvelle charge à fond, que notre confrère et ami, l'Ordre, a exécutée ces jours derniers contre un certain nombre de fournisseurs de Gambetta qui ont empoché notre argent, où n’ont pu en justi fier l’emploi. Bornons-nous à citer les faits les plus saillants. On se rappelle qu’à la suite de deux arrêts de la Cour des Comptes, plusieurs individus, attachés, à divers titres, au gou vernement du 4 Septembre, allaient être poursuivis. On citait, entre autres, un sieur Dubois, ancien maire de Dijon et député, l'un des 363, comme Guyot-Moatpayroux, Ordinaire et tant d’autres, qui n'ont point encore passé devant la justice, et l’on s'é tonnait que la Cour des Comptes ait mis tant de temps à découvrir les coupables. Mais la cause de ces retards est signalée dans le rapport de la cour. Toutes les règles de la comptabilité ont été violées par les délégués de la Défense nationale. Quand, par hasard, ils étaient honnêtes, ils met taient leurs fantaisies au-dessus de toutes les garanties financières exigées par la loi. Aussi la plupart des opérations sont irré gulières; les pièces manquent à l’appui. Tantôt, c’est M. Lecesne, président de la commission d’armement, qui se fait payer, d’abord, une somme de 50,700,000 fr., puis une autre somme de 21,130,000 fr., puis enfin deux autres sommes s’élevant ensem ble à plus de 1,300,000 francs, dont on ne retrouve aucunes pièces justificatives. Ces pièces ont disparu, partie dans l'incendie du ministère des finances, partie dans la Com mission d’enquête où l’on n’a jamais pu les retrouver. Un nommé Giacometti, de l’entourage de Gambetta, s’est fait payer en trop une somme de 620,200 fr., que l’agent du Trésor n’a pas encore pu recouvrer. LTb autre fournisseur, le nommé Roumagnac, chargé de fournir des poudres à la garde nationale, touche en trop 125,000 fr. qui ne se retrouvent plus. Le voleur a dis paru comme un dossier de la Commission des marchés....

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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