Extrait du journal

Saviez-vous que c’est une sorte de mode en ce moment d’être pessimiste ? J’ai découvert, en effet, des patriotes — excellents au fond — et qui affichent un petit air détaché et sceptique qui m a fait de la peine pour eux En réalité, ils ont confiance dans l cause des Alliés qui est celle de l' manié, mais pour ne pas être surir par les événements fâcheux qui se prt duisent fatalement de temps en temps au cours d’une guerre comme celle-ci et pour ne pas ressembler à des naïf annonçant continuellement des sol. fions qui tardent, ils deviennent haïtains et distants, perdent volontaire ment le sourire et déclarent qu’ils n> savent plus à oui ni à quoi se fier. Ce/c devient une espèce de dilettantisme. J proteste contre ce dangereux état d'es prit qui fait autant de mal que l’autre et qui procède d’un orgueil déplacé Quand or. r. a pas d’opinion actuelle ment ou quand on sent sa confiant chanceler, il n y a qu’à se taire. Quan à ceux qui tiennent, à ceux qui croient à ceux qui ne désespéreront jamais dv génie de la France ni du courage d< nos splendides soldats ni de leurs va peureux chefs, qu’ils le sachent bien, il sont les forts. C’est à eux que relie n dra le dernier mot, et si nous n’étions en aussi grave et douloureuse matière je leur dirais que c’est eux qui riront le derniers. Sans doute ils souffrirons dans leur chair et dans leur âme, sen doute ils endureront les heures les plis Cruelles, les plus angoissées, mais il fie se laisseront jamais abattre» ils trou seront dans le sang qui coule dans leur, veines la force de réagir, de surmontai la douleur, de se vaincre eux-mêmes....