Extrait du journal

La France aussi, nous l'espérons, fera, par les seules armes de l'esprit et du cœur, la conquête de l'Allemagne. Et ce sont nos prisonniers, nous le croyons, qui auront fait les premiers la propagande française en Allemagne. On nous détestait de l'autre côté du Rhin, cela est incontestable. Notre caractère, nos mœurs, nos aspirations y étaient méconnus et travertis. On s'y plaignait surtout de notre prétendue fatuité, etde notre orgueil national, qu'on disait chatouilleux à l'excès. Le caractère francais est fin, délicat, et plein des nuances les plus subtiles. Il faut un œil parisien pour distinguer ces tons si variés et si admirablement fondus. Les étrangers n'y parviennent pas plus qu'ils n'arrivent a parler correctement notre langue. Ils ne voient point la réticence qui se glisse sous toutes nos paroles, la fine ironie qui frétille...