Extrait du journal

IL né s'agit pas d'étudier les divers types de maisons paysannes. Pour les maisons auvergnates, Lucien Gaohon l'a fait dans sa grande thèse sur les Limagnes du Sud, livre unique, écrit à la fois par un maître géographe «t par un paysan qui a vécu dans les arcanes de la paysannerie^ Et il voit deux types principaux ' : la maison en longueur, celle du cultivateur qui a à loger un troupeau; et du. fourrage, et du grain, des masses de bêtes, de) mas ses de choses { la maison en hauteur, celle du -vigneron, qui n'a ■ que cave,' cuvage, au plus une vache à établer, et galetas où serrer quelques panerées de haricots et de noix.;." Tout au plus s'agirait-il, à l'aide des maisons d'Auvergne, de démêler un peu pourquoi la maison paysanne est une maison'qui intéresse. Devant ces fermes de. la montagnes ou ces logis de Limagne, en effet, si divers, mais toujours soumis aux données naturelles, tu vois mieux en effet comment elle est belle, par quelles amitiés faites avec les cho ies vertes, grâce à l'espalier de sa fa çade, aux herbes de son chaume, aux lichens de sa muraille, par quels accords d'aspect avec les terrains, les roches, les souches et les meules, quel accord plus secret avec une certaine , vie qui se vit là. .Tu comprends qu'elle parle, qu'elle fait dire au pays même plus qu'il n'en dirait sans elle, qu'elle donne à sa vie une figure plus humaine ; qu'elle te fait toi-même -plus humain, plus amical. ; Cela vu, il s'agirait de l'empêcher de •'enlaidir.,...