Extrait du journal

MAIS vous n'êtes pas tous dans la lutte aérienne, maritime ou terrestre. Des centaines de milliers. d'entre vous « attendent », connaissent les rassemblements immobiles ou le repos au cantonnement. Là aussi, participez à la vie française. Lorsque les corvées, l'instruction, le service général vous auront libérés, gardez-vous de rester à côté du paysan, de l'ouvrier, de l'artisan, de. l'intellectuel, comme si, naguère, vous payiez pas été l'un d'eu*. Vous avez une occasion magnifique de mieux connaître, à l'intérieur de la patrie, ce qui n'est point votre petite patrie. Vous avez uhe occasion magnifique d'étudier les professions qui ne sont point les vôtres, de comprendre les rapports entre les activités diverses du pays. Le soldat de chez nous, à travers les siècles, a porté en lui, avec son âme de guerrier, une âme de terrien. Colonisez spirituellement, moralement, matériellement même, les villes, les hameaux, les campagnes où vous ont conduits les hostilités : Lyautey l'aurait exigé de vous. Et, jusqu'au jour où des prévision{s d'ensemble auront inspiré, coordonné cet effort suivant un plan général, pratiquez, auprès de vos hôtes provisoires, l'amitié française, l'entraide sociale et la fraternité laborieuse....