Extrait du journal

L'Espionne M. Sosthène de Perny est chez lui, rue Richepanse. Il est agité et il arpente sa chambre d'un pas impatient, fiévreux. De temps à autre, machinalement, il jette les yeux sur une pendule, dont les aiguilles marquent invariablement onze heures dix minutes,depuisplus d'un an peut-être qu'elle s'est arrêtée. Mais si la pendule de M. de Perny ne marche plus, les heures s'écoulent quand même et les années aussi ; il n'a qu'à se re garder dans une glace pour le reconnaître, car il a beaucoup vieilli. Sur les tempes, ses cheveu® noirs commencent à grisonner. Il est toujours élégant, vêtu à la dernière mode; il a toujours son regard hautain, son front audacieux; mais dans son regard il y a quelque chose d'inquiet, de troublé, et des plis se sont creusés sur son front. Le...