Extrait du journal

qu'il avait peut-être été imprudent d'en trer en lutte seul contre «uatre avions de chasse évoluant aussi bas, il répondit : — Pas du tout, il n'y avait aucun dan. ger. Le temps était nuageux. J'ai trouvé mes boches, j'ai foncé,j'en ai descendu un, les autres ont eu un moment d'hésitation, mais avant qu'ils fussent revenus de leur surprise, il y avait longtemps que je m'étais dégagé et que, piquant dans les nUages, j'avais pris le chemin du retour. Ils pouvaient toujours me chercher ! Telle est la maîtrise de ce chasseur-Jype : il va au combat sans se soucier de l'en droit, de la hauteur, ni du nombre, choisit sa victime, l'ajuste à bout portant, l'abat, et disparaît comme dans une trappe sous les yeux stupéfiés des survivants qui ne parviennent pas à comprendre quel est le bolide surnaturel passé au miliet d'eux. TIne seule idée dans leur cerveau : ils s'imaginent avoir été frôlés par l'enfer 1 — Jack Philippe. Un incident de la bataille Un bataillon français encerclé ravitaillé par avion Front français, 22 Juillet. "—.Voici un exemple de la ténacité avec laquelle nos troUpes ont résisté à l'offensive allemande du 15 juillet. Le 17, un bataillon, qui avait été encerclé au cours de la poussée ennemie dans la région de Pourcy, tenait toujours, mais al lait manquer de vivres et de munitions. Le rayitàillèment par avion fut décidé et quel ques instants après 200 boules de pain, des quantités de biscuits et plus de 250 boîtes de bœuf de conserve furent jetés à ces troupes avec un plein succès. % Le lendemain matin, l'héroïque phalange tenant toujours, elle fut ravitaillée de 'u même façon. Mais cette fois, on ajouta aux vivres une grande quantité de cartouches Copieusement nourries et abondamment pourvues de munitions, nos troupes purent continuer à opposer à l'ennemi une résis tance farouche et attendre les contre-at taques de nos troupes. Ces contre-attaques n'ayant pas tardé à se déclencher viftorieu semeht, le bataillon fut délivré dans la ■ soirée du 18. (Havas.)...