Extrait du journal

J'ai^iit précédemment que la question engagements volontaires, quelque importan- ' te qu'elle puisse être pour asseoir notre futur régime militaire, ne présente pas en ce moment un réel caractère d'urgence. Il n'en est pas de même des rengagements, qui n'intéressent pas seulement la solidité de notre armée d'après-guerre, mais qu'il serait souhaitable de provoquer sans retara. A l'armée remise sur le pied de paix, il faudra des cadres subalternes, constitués par des hommes expérimentés, possédant une maturité de caractère et une autorité qui s'acquièrent difficilement dans la vie de caserne du temps de paix : c'est qu'au ser vice dans l'intérieur de la France viendra en effet s'ajouter celui des troupes d'occupa tion, qui durera longtemps et sera souvent délicat. En outre, nos corps coloniaux, par suite des terribles saignées qu'ils ont subies et des conditions spéciales qui règlent le service aux colonies, vont avoir dans le plus bref délai un besoin urgent de gradés ren gagés. Tout le problème de l'armée coloniale...