Extrait du journal

Tout en mâchonnant son déjeuner, René songeait à ciS combinaisons, arrangeait tout cela "dans sa tête. Son compagnon n'avait pas touché aux mets... Il restait morne, veule, sans idée, comme privé de sentiment et de vie... Il gisait comme une masse inerte, ne sachant que faire, à quoi s'arrêter. D'une na ture molle, sans énergie, il subissait facile ment la pression des gens qui l'entouraient; ce coup terrible l'avait anéanti, brisé... Pas un mot ne sortait de sa bouche et quand René lui parlait il paraissait ne pas entendre. Ses yeux semblaient éteints.. Une partie de la journée,se passa dans cet anéantissement. René n'avait pas quitté son ami, craignant qu'il ne commît quelque imprudence, qu'il ne perdît tout par une démarche, une parole in considérée. — Quand on aura besoin de toi, disait-il, si on en a besoin toutefois, on saura bien où te trouver. Jusque-là ne bouge pas, fais le mort ! • .<.*• . : ; Et Maximilien ne bougeait pas, eh effet, incapable, du reste, de se décider à quoi que ce fût, ne voyant aucune lueur dans les té nèbres où il se débattait. René, qui pensait pour lui, avait été au cercle pour demander pour son ami un délai de vingt-quatre heures, son père étant dans le Midi, et ce délai lui avait été accordé. C'était l'affichage évité pour vingt-quatre heures. Il était revenu annoncer à son ami cette bonne nouvelle. Maximilien avait à peine compris ce qu'il voulait lui dire. René commençait & s'inquiétéf d$ Je voir dans cet état -,...