Extrait du journal

—68— FEUILLETON DU 37 AOUT 1891 (1) DEUX INNOCENTS ~ TROISIÈME PARTIE ' AU BORD DU CRIME IV (Suite) Elle lui avait raconté qu'elle était mère, elle lui avait juré que n'ayant jamais aimé que lui, il aurait dû se préoccuper de cet-en fant qui était bien le sien; elle lui avait dit qu'on le lui avait enlevé et. que désormais ce petit n'avait plus de parents. Et elle lui demandait d'avoir compassion d'elle et de lui faire rendre son fils, de venir au moins la voir, elle, une fois ; de lui écrire au moins une lettre si courte qu'elle fût — de lui donner signe de vie, afin qu'elle pût re prendre un peu de courage pour supporter son infortune. Elle envoya la lettre. Elle ne rêçut pas de réponse. . Alors, dans son cœur, germa une étrange haine pour cet homme. Certes, elle s'était donnée librement, et - quand elle reprenait sa raison, dans les moments d'ivresse, elle se disait bien qu'elle ne pouvait être sa femme, que cela était un irréalisable rêve, et que, si elle se perdait, elle se perdait de gaieté de cœur. Mais elle avait aimé, et, le raisonnement ne "va guère avec l'amont s si elle avait souffert seule, elle, fût restée silencieuse et fiêre; la maternité augmentait son malheur et elle so révoltait de ceti-ë cruauté d'Henri, non point à, ne pas s'oc,oaper d'elle, mais à ne pas enVoyer môme un mot de tendresse à l'enfant qui était de lui. / De là sahaine,néedesamaternitémêconnua et méprisée, et non inspirée par son abandon. i- - — ......