PRÉCÉDENT

Le Petit Journal, 27 février 1922

SUIVANT

URL invalide

Le Petit Journal
27 février 1922


Extrait du journal

Le cinéma extravagant Vous aimez beaucoup le cinéma. Moi aussi. J en raffole. Je ne passe guère de semaine ,sans y, aller, alors que je m'abstiendrais très bien pendant une saison de mettre les pieds au théâ tre. En est-ce assez dire pour convaincre de ma sympathie les « scénaristes », metteurs en scène et interprètes de cinéma ? Malgré les charges dont le fisc grève leurs entreprises, ils ne sont pas.loin d'avoir, rattrapé les Américains, s'ils ne les ont pas dépassés. C'est admirable. Vive le cinéma, art national et international par excellence! ; Mais à bas le cinéma extravagant{, . : •Exemple d'un film extravagant : une jeune savante, mariée à tin industriel ijt/elcètiqùe, né* glige son mari et son enfant (première^ extrava gance) pour, se consacrer, en compagnie d'un homme de génie, à la recherche d'un sérum infaillible contre la tuberculose. Jaloux, son mari la somme de choisir çntre son foyer et la science. Pour toute réponse, elle amène chez elle un gosse ramassé dans la rue par l'homme de génie (deuxième extravagance). Là-dessus, le mari de la jeune bactériologiste abandonne le domicile conjugal et part avec son enfant sans laisser d'adresse (troisième extravagance). Il ne reste plus à la mère qu'à chercher dans le labeur scientifique Poubli de son chagrin. Les armées passent et un jour le mari revient de mander secours à la femme qu'il à quittée, car leur enfant esl très malade, il est tuberculeux, il va 'mourir. La maman, affolée, abandonne tout pour se consacrer à son enfant et se récon cilier avec son mari. Mais le grand savant dont elle était la collaboratrice, Voyant son œuvre compromise, par ce départ, se met à boire et à se piquer à la morphine (sixième ou septième exhavagance). Informé que la jeune femme ne reviendra continuer leur travail comnîencé qu'une fois son enfant guéri, il fait enlever ce lui-ci (huitième extravagance) et le cache dans...

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

En savoir plus
Données de classification
  • lloyd george
  • poincaré
  • haas
  • j. aulneau
  • loucheur
  • briand
  • santis
  • iles
  • césar chabrun
  • meidinger
  • france
  • londres
  • le rhin
  • europe
  • versailles
  • francfort
  • angleterre
  • chicago
  • boulogne
  • allemagne
  • m. j
  • parlement
  • tard dans la nuit
  • la république