Extrait du journal

« Je me suicide. J'entends tenir secrets les motifs qui m'obligent à me tuer. Je désire n'être pleuré de personne, et je ne regrette rien. Fait à... le... » Froidement, après avoir relu cea lignes, le docteur déchira la feuille. William stu péfait le regardait faire., — Que vous prend-il ? Quelle est cette lubie? — Oh ! rassurez-vous. Je pense simple ment qu'étant donnée ma situation, les termes de cette déclaration sont impropres. Il y a douze-ans, je ne regrettais rien ; au jourd'hui... aujourd'hui... mon cœur se brise... Deux larmes, corrosives comme un acide, tracèrent sur les joues du jeune époux leur humide sillon. — Attendez, reprit-il, je vais écrire autre chose. Il se trouvait à portée, du papier et u» écritoire. José s'assit, se recueillit une seconde, puis la plume courut rapide, et bientôt il tendait à William Erington, une nouvelle lettre ainsi conçue : « Je me suicide. Je veux tenir secrets les « motifs qui m'obligent à me tuer. Je sup« plie celle qui en ce jour est devenue ma « femme de me pardonner le mal que je « lui fais. ' ' 4 « J'emporte dans la mort sion souvenir « adorable. Qu'elle le sache, et qu'elle le« croie. Je l'aime, je l'atme... je l'aime follet « ment... et pourtant je m'en vais... Il la «faut. « Paris, ce 10 avril 1907. ; Signé !«D' José Brizeux. » L'étranger après en avoir pris connais» sance, tendit la lettre au docteur en disant: : — Parfait, parfait ! vous préférez les fio ritures. A votre aise. Je ferai tenir ceci à qui de droit scrupuleusement, demain, i Un soir et une nuit d'anxiété sont suffi*...