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Le Petit Marseillais, 1 mai 1899

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Le Petit Marseillais
1 mai 1899


Extrait du journal

ses enfants elle veille à ce qu’ils ne fassent pas de dettes; elle leur défend la lutte-, elle garantit leur salaire et leur assure autant que possible du travail; elle les secourt, enfin, dans les chômages. Tout, dans le compagnonnage, repose sur le principe dé l’élection et les chefs sont révoca bles. C est au moyen d’une caisse entretenue par des cotisations fixes et périodiques, que chaque société secourt ses malades, ses inoc cupés. A celui qui n’a pas d’ouvrage, on donne un secours pour gagner une autre ville. Quel quefois on fait partir d’un atelier le plus ancien pour faire prendre sa place par le dernier venu. Au chevet du malade, les compagnons envolent des fsèrc.s pour le consoler ; s’il suc combe. on l’accompagne à sa dernière demeure et les frais d’obsèques sont à la charge de la corporation. Les compagnons réservent des récompenses honorifiques pour la bonne con duite et des punitions plus sévères que celles de la justice pour celui qui forfait à l’honneur. La mère des compagnons est non seulement la maîtresse de la maison où ils s’assemblent, logent et mangent, mais elle a encore sur eux une véritable influence. Les compagnons ont pour leur mère une affection respectueuse. Les compagnons ont des sièges à Marseille, rue d’Auhagne, 13, à Paris, Avignon, SaintEtienne, Lyon, Dijon, Tours, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Béziers, Montpellier, Nîmes, etc. On nous prie môme de faire remarquer que la société Devoir de Liberté, de Marseille, est en élargi son ■ est insticréê une caisse de secours pour les malades qui leur assure la gratuité des médicaments et du mé decin. Le premier compagnon passe tous les lundis dans les ateliers où sont employés ses frères et intervient dansles différends qui peu vent surgir entre patrons et ouvriers. En ré sumé, les syndicats ne sont que la continuation d’un compagnonnage plus rationnel, Gaspard Galy....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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