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Le Petit Marseillais, 5 novembre 1900

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Le Petit Marseillais
5 novembre 1900


Extrait du journal

suite. cette carrière de médecin-femme qui t’enthousiasme 11c pourrait s'y exercer. A coup sûr... notre petit pays ne le comprendrait pas... ne l’admettrait pas... — J’ai pensé à tout, mère chérie. Il nous reste encore quelques prairies dans la vallée de la Balsa. Seules de toutes les terres en Gascogne, les prairies ont gardé une valeur relative. Nous les vendrons, et avec le prix que nous en retirerons, nous irons nous installer à Paris. Nous pourrons, avec de, l’ordre et de l’économie, y vivre trois ans en paix, peut-être quatre. Moi, en travail lant sérieusement, je passerai ma thèse en deux ans certainement... — Tu te tueras, dit Daniel. — Non. De travail est ma joie. Et puis, nous serons auprès de toi. Nous vivrons tous les trois ensemble, ce qui réalisera une notable économie, et nous nous encouragerons mutuellement. De nouveau, à cette perspective, Daniel ou blia sa douleur passée, et ses traits doux rayonnèrent d’un immense bonheur. — Tu ne pourras pas réaliser cette vente, car ces prairies constituent une part de la fortune de ta mère, fit observer la comtesse. Tu es à peine majeure et certaines personnes qui guettent ces terres feront tout pour em pêcher leur aliénation en dehors d’eux. — Mon parrain, le duc d’Argile m’aidera. — En es-tu sûre? — Oh I ouil... — H est cependant opposé à la carrière que tu as choisie. — Il l’est, et 11 ne l’est pas. — Que veux-tu dire ? — La volonté que je déploie l’enchante. J’en ai des preuves morales absolues. A chacune de sus visites ici, il me le répè te, mais les détails dans lesquels il me faut entrer l’ennuient. 11 est évident que l’idée de me voir à Paris, partager la vie des étudiants au quartier Latin, lui est extrêmement répugnante. — Alors,murmura la comtesse avec une cer taine amertume, pourquoi ne l’empéche-t-il fias cette chose qui me répugne bien plus xiu’à ul?...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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