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Le Petit Marseillais, 6 octobre 1923

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Le Petit Marseillais
6 octobre 1923


Extrait du journal

(et csa «< judis » n’&st pas très v.t-nv, il remonte à 1914, tout juste à neuf ans), l'armée comprenait quatre armes ; l’aviation, cette cinquième arme bu lourd hui si développée, n’existant, au début de la guerre, qu’à l’état, embryonnaire. l)e ces quatre armes, deux, l’artillerie et le genie, s intitulaient modestement armes savantes, laissant à penser que les deux autres, l’infanterie et, la cavalerie, ne possédaient aucun titre à une aussi prestigieuse épithète. Les « armes », ir’tette époque, étaient, pi je puis dire «»es « corps simples », en ce sens que l'infanterie, par exemple, ne comprenait que des fantassins armés de fusils ; quelques-uns, mais si peu, étaient dotés de mitrailleuses ; la cavalerie se composait de militaires à Cheval portant sabre et carabine et qu’accompagnaient quelques rares batteries de canons, lesquelles d ailleurs no pouvaient, lu plupart du temps, les suivre dans leurs évolutions rapides ; dans l’artillerie, le canon de campagne était le nombre, presque le « tout, », et le génie n’assurait que dos services relativement peu nombreux. Aujourd’hui, c’est tout autre chose. Voyez, pour ne parler que d'elle, quel organisme complexe est devenue (infanterie avec ses voltigeurs, ses hommes armés du fusil mitrailleur, ses grenadiers, ses mitrailleurs, ses canonniers môme ; les chars d'assaut lui sont rattachés ; les crupouillots, lanceurs de bombes, tout en dépendant de l'artillerie, sont ses inséparables compagnons de tranchée. Do l'artillerie, du génie, on pourrait faire un tableau analogue ; de la cavalerie également, ainsi que de l’aviation ou, si vous le préférez, de l’aéronautique, aux missions si multiples et si variées. Ajoutez à cela que, dans toute action, les différentes armes, pour s’entraider d’une façon efficace, s’ontre-molent inti mement ; une attaque de cavalerie, par exemple, déclanche la mise en mouvement, non seulement de cavaliers, mais aussi de chasseurs cyclistes, d'artil lerie à cheval, d'artillerie portée, d’autos-mitrailleuses, d’autochenilles et de chars de combat ; et je nc«*parle pas des fantassins transportes sur camions pour venir à la rescousse. Bref, tout est devenu excessivement compliqué de ce qui était autrefois relativement simple. Aussi, la tâche est-elle lourde, qui consiste à répartir entre tous les organes de la défense nationale et proportionnellement à 1 im portance de leur rôle respectif, les effectifs dont nous disposons. C’est là le but de la loi des cadres et effectifs, à l’étude de laquelle s'est consacrée la commission de l’armée, en des séances qui, indépendamment des autres travaux parlementaires, la...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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