Extrait du journal

regret, M. Bessat dans toutes les phases de son beau discours ; arrivons à la péroraison qui est animée d’un souille vraiment libéral et qui nous montre enfin un magistrat ayant compris que le principe de la justice est parfaitement compatible avec le principe ne nos institutions républicaines et que celles-ci seules peuvent môme permettre de donner à ce principe tout son développement. M. Bessat a terminé son incursion à travers l’histoire du droit de grâce en rappelant que de nos jours la Constitution a placé le droit de grâce « en des mains aussi fermes que pures » et que si quelques logiciens mal inspirés veu lent prouver 1 inutilité de ce droit comme por tant atteinte au droit de punir, le sentiment public leur est complètement opposé. Enfin, 1 orateur a clos ce brillant discours en invitant tous les citoyens à se rallier à la forme actuelle du gouvernement, la République pouvant seule produire les fruits que la France de 89 avait promis au monde. — A. Chronique Locale Nous apprenons que l’escale de Bizerte ne sera plus desservie qu’une lois par semaine parla Iijine de Marseille, Bouc, La Galle, Bizerte et Tunis dont le départ de Marseille a lieu le vendredi à 5 heures du soir. La ligne du lundi, Marseille, Philippevilie, Bougie,qui avait été prolongée sur Tunis est rétablie Les examens de la licence ès-letlres auront lieu devant la faculté d’Aix ie 2V novembre, Le registre des inscriptions sera clos le 22 du même mois. Le Service Postal entre Marseille et la Corse. — Les directeurs de nos grandes compagnies de navigation vont se rendre à Paris pour présenter leurs observations sur les conditions uu cahier des charges de cet important service. On sait qu’il a été décidé do porter à sept les « ordinaires » ou courriers maritimes.postaux qui sont actuellement de cinq par semaine. La sous-commission du ser vice maritime postal de la Corse, présidée par M. l’amiral Pierre, réglera ce qui a trait à la vitesse des navires et aux points (l’attache à desservir. C’esi notre confrère et compatriote M. L. Simonin qui a été nommé rapporteur. Par décision du ministre de la guerre, les hom mes de la classe de 1867, de la classe 1872 et de la classe 1876 qui appartiennent à la deuxième portion de la classe, qui sont maintenus ou ren voyés dans leurs loyers, qui sont engagés condi tionnels, ou qui sont à la disposition comme dis pensés par le conseil de révision ou comme sou tiens de famille : enfin les hommes classés dans les services auxiliaires sont prévenus qu’ils de vront déposer leur livret individuel à la mairie de leur domicile ou de leur résidence à partir du di manche 20 novembre courant jusqu’au dimanche 4 décembre suivant. La Réunion des Ports-Sud. — Les auteurs de projets de ports-sud se sont réunis samedi soir à 9 heures dans une des salles de notre journal pour continuer l’étude des voies et moyens à employer auprès du gouvernement pour faire admettre tous les projets, au même titre que celui présenté par M. Deshorties, à l’examen de la commission d’en3uête. M. Gelu adjoint au maire de Marseilleprésiait la réunion. M. Guérin, secrétaire, donne lec ture du procès-verbal de la précédente séance qui est adopté à l'unanimité, et M. le président communique ensuite le texte d’une lettre protes ta live qui doit être transmise à M. le ministre des travaux publics, à M. Rouvier, député, et à M. le préfet. Après une longue discussion, l’assemblée adopte encore le texte d’une lettre collective rédi gée par la commission spéciale nommée à cet etiet. Elle a pour but d’éclairer les commissaires en quêteurs sur l’élimination des divers projets et de protester contre cet exclusivisme. Il est décidé que cette lettre sera autographiée et envoyée à tous les membres des corps élus du département. La séance est levée à onze heures. Les paquebots de la compagnie Transatlantique VAjaccio et le Caldera sont entrés hier matin dans notre port venant de Bône. Ces paquebots avaient à bord 73 militaires malades qui ont été dirigés aussitôt sur l’hôpital militaire. l’n Père volé par son Fils. — Le fait se pro duit assez fréquemment pour que nous y atta chions une grande importance. C’est presque de la monnaie courante. Dans un de nos derniers numéros nous avons annoncé — nos lecteurs se le rappellent sans doute — que deux jeunes gens avaient été arrêtés en vertu d’un mandat d’amener du parquet de Perpignan. L’un d’eux, âgé de 16 ans, était le fils du maire, en même temps que riche propriétaire d une commune des Pyrénées-Orientales. D’une désespérante précocité, le jeune homme avait en levé dans le tiroir do papa une somme de 1.200 lr., et comme il avait des goûts de voyage, il avait jugé à propos de s’adjoindre, avec la somme déro bée à l’auteur de ses jours, son propre jardinier âgé- de quelques années de plus que lui. Et tous deux s’étaient mis en route semant l’or sur leur passage, quand un mandat d’arrêt du parquet de Perpignan a mis un terme à leurs excursion. C’est dans un restaurant de la rue de Bausset que Tenl’ant prodigue et son jardinier ont été ar rêtés au moment ou un fiacre, retenu à l'heure, les attendait pour les diriger vers des maisons de plaisir. Ils n’avaient plus sur eux que 200 fr. envi ron. et le soir même la justice les expédiait à Perpignan. L’indulgence du maire s’étendra certainement sur le îils. Mais le jardinier, pourquoi a-t-il été si docile aux conseils pernicieux de son jeune maître? Nous avons raconté dans notre numéro d’hier que le paquebot la Navarre de la compagnie des transports maritimes, entré avant-hier dans le bassin de radoub, avait sombré par l’avant. Les...