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Le Petit Marseillais, 9 juin 1941

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Le Petit Marseillais
9 juin 1941


Extrait du journal

Lç INVASION de la Syrie par les troupes gaullistes et britanniques place la France dans une situation dramatique. En dépit de tous les démentis officiels, les Anglais et les Français qui ont dressé contre leur patrie le drapeau de la révolte ont persisté à répandre le mensonge d'une occupation par les Allemands des territoires sous mandat. Aujourd'hui, nous nous rendons compte que nos anciens alliés et leurs complices avaient besoin de ces allégations calomnieuses pour donner un motif apparent à leur inqua lifiable agression. En fait, leur attaque préméditée et de longue date préparée ri est pas dirigée contre l'Axe, mais contre la France elle-même, tutrice de la Syrie et réellement occu pante. Il n'y a pas de discussion possible sur ce sujet. Le fait est là, irréfutable. Dans ces conditions, nous voici en traînés malgré nous à une défense militaire justifiée. Xous avons à répondre à une provocation directe. On lira plus loin, avec le message si émouvant du maréchal Pétain aux Français du Levant, les brèves ex plications que le gouvernement nous donne en envisa géant de sang-froid l'incident. Elles corroborent celles qui avaient déjà été communiquées et qui infirmaient d'avance tontes les allégations ennemies. Pour nous, nous n'avons qu'à être les interprètes de l'opinion dans ces circonstances. Il est indéniable pour celle-ci, que les Anglais nous classent. en dépit de tout, au nombre de leurs adversaires, nous n'avons qu'à prendre note de cette déloyauté. Mais ce sont les « gaulliste » qui, à côté de leurs maîtres britanniques, méritent cette fois sans conteste le nom de traîtres. Ps se prétendaient les hommes d'une France libre et ils s'attestent ouvertement des Français misérablement mercenaires, engagés à qui les paie. Ils assuraient combattre encore pour leur pays et c'est contre les troupe* réguliè res de leur pays qu'ils dirigent leurs armes. Cela les juge définitivement et sans recours....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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