Extrait du journal

1 ’uus, 10 ortobre. — Les membres du gouvernement se sont réunis ce matin à 10 heures, en Conseil de Cabinet, au ministère de la guerre, sous la prési dence de M. Daladier. Le président du Conseil a fait, à scs collègues un exposé des pourparlers en cours sur la question du désarmement. I.e Conseil a été unanime à approu ver les instructions données à la délé gation française a la conférence de Genève. Les projets pour le redressement économique Le Conseil a ensuite examiné les di vers projets de loi d’ordre économique qui seront déposés en mémo temps que le projet de redressement financier. Ces projets visent notamment, la lutte con tre la vie chère et l’outillage national. Pour ces propositions, aucun chiffre n’a encore été arrêté. I.e projet de relèvement financier n’a pas été examiné dans ses modalités, le Conseil s’étant contenté d’en étudier l’économie. Les projets économiques et financiers du gouvernement En faisant porter une bonne partie de sa délibération sur l’étude des pro blèmes économiques, lo gouvernement a marqué ainsi sa volonté de ne pas limiter son action au redressement budgétaire, mais do ranimer aussi l’économie nationale. C’est ainsi que les membres du Cabinet ont été amenés a examiner les modalités d’un vaste plan d’outillage national. Puis les membres du gouvernement ont étudie une série de mesures propres à renforcer les pouvoirs fies commis sions déjà créées pour lutter contre la vie chère. Enfin l’avance de l’âge de la mise à la retraite de différentes categories de fonctionnaires a fait l’objet d’une longue discussion. L’élude (les projets financiers dont la plupart des modalités ont déjà été arrêtées entre le président du Conseil et ses ministres des finances et du budget, fera l’objet du Conseil des ministres de samedi, le. Conseil de jeudi ne devant être, pour sa plus grande part, consacré qu’à l’étude ries questions (le politique extérieure, puis que M. Paul-Boneour viendra mettre ses collègues au courant des travaux de Genève.

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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