PRÉCÉDENT

Le Petit Marseillais, 11 octobre 1902

SUIVANT

URL invalide

Le Petit Marseillais
11 octobre 1902


Extrait du journal

manquait quelque chose. Ifs ment, la musette en bandoulière, la chanson aux lèvres ; mais j’en sais plus d’un qui auraient bien voulu rap porter de la caserne, pour le montrer aux parents et aux amis du village, un petit souvenir. Les camarades qui partaient avec ce regret regardaient à gauche sur leur poitrine la place d’une médaille pro mise et qui n’a pas encore été donnée. Il y aura six mois dans quelques jours, —c’était le 15 avril dernier— le Journal officiel publiait une loi qui fut applaudie de toute la France. Cette loi accordait une médaille honorifique ii tous les officiers, sous-officiers, soldets et marins qui avaient participé A la campagne de Chine. Et, depuis six mois, le silence s’est fait sur celle pro position qui fit honneur à notre Parle ment. De temps en temps, dans les petits cimetières de province, le fossoyeur fait d’humbles trous où de maigres ccloppés, revenus du pays jaune, vont dormir ù l’ombre d’un cyprès. Il y a dans les hospices de nos villes de pauvres gas qui grelottent encore la lièvre contractée, voilà deux ans, chez les Chinois. Et parmi ceux qui sont revenus de là-bas, la jambe leste et la peau en bon état, beaucoup se souviendront longtemps des dures fatigues qu’il fallut subir pour réduire les Boxers nu silence, des dangers qu’il fallut affronter pour défendra lo drapeau. Et voilà qu’on oublie ailleurs toutes ces choses. La loi votée en l’honneur de tous ces braves est restée jusqu’à ce jour lettre morte. Personne ne s'oc cupe des vaillants qui s’en allèrent, à une heure terrible, risquer leur vie au pays des mandarins. La médaille de Chine n’existe pas encore, bien que le Journal officiel ait solennellement pro mulgué sa création. Si les soldats qui firent partie du corps expéditionnaire iront pas un ruban encore à épingler sur leur poitrine, ce n’est pas à la bureaucratie qu’il faut cette fois en demander raison. Los lenteurs admw. nlsirativus n uni nuu a wir

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

En savoir plus
Données de classification
  • combes
  • rouvier
  • chanot
  • laugier
  • flaissières
  • bayol
  • artaud
  • peytral
  • chaumié
  • autran
  • france
  • paris
  • chine
  • marseille
  • chambre
  • espagne
  • la loire
  • trieste
  • ham
  • hambourg
  • journal officiel
  • comité des houillères
  • comité d'initiative
  • parlement
  • comité central
  • faits divers
  • les chinois
  • la république
  • notre maison