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Le Petit Marseillais, 12 janvier 1936

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Le Petit Marseillais
12 janvier 1936


Extrait du journal

L'HEURE DU SACRIFICE Le mode électoral qui sera appliqué cette année pour le renouvellement de la Chambre est, on le sait, en question. D’après des renseignements que nous avons recueillis au Palais-Uourbon, ces jours derniers, les députés sortants ne sont pas très enthousiastes soit pour un système quelconque de représentation proportionnelle, soit pour le scrutin de liste majoritaire. D'atermoiement en atermoiement les sortants nous conduiraient tout douce ment jusqu'au maintien du statu quo. Mate, maîtres do leur sort en tant que procédé de vote, les députés qui voient leur mandat prendre fin se demandent s'il ne faudra pas se résoudre à une concession envers les électeurs à pro pos du nombre des élus. Il y a eu des promesses à ce sujet faites par les can didats il y a quatre ans. Pourra t-on les tenir T D’une manière générale le public trou verait intéressant quo le dix pour cent au moins, comme pour les décrets-lois, soit appliqué à l’effectif parlementaire. La commission du suffrage universel à la Chambre a même été saisie de pro jets qui réduiraient cet effectif il cinq cents membres. Ce serait l'amputation d'un sixième. Sur ce terrain, les électeurs seront toujours pour le pourcentage de sup pression de sièges le plus élevé. Loos n’en voulons pour preuve que les Jet très que nous recevons à ce propos as sez fréquemment. En voici une tonte récente. Elle émane d’un citoyen îli rai des environs de Carpe ni ras et elle doit résumer bien des conversations lo cales entre gens qui votent. Notre correspondant renvoie au néant électoral un tiers des députés; il pense que quatre cents de ceux-ci, ce serait suffisant. Si l’on voulait môme n’en compter que trois cents, il serait ravi. Que souhaite-t-il en outre 7 Une Chambre responsable de ses actes et une stabilité ministérielle conditionnée par la dissolution en cas de conflit entre l’exécutif et le pouvoir délibé rant. e U nous faut des responsables. Actuellement, lorsque tout va mal, nous ne savons pas à qui il faut s’en prendre. » Ensuite notre correspondant préco nise que l’on vote sur des listes de partis et non pour des Individualités. Il croit que de celte façon on élimine rait tous les groupements secondaires de la politique qui ne vivent que du marchandage électoral pour ne laisser en présence à la Chambre qu'un grand parti ou deux qui pourraient travailler et s’opposer normalement. C’est un peu à la manière du parlementarisme britannique. On reproduit ici ces idées parce qu’elles, courent toutes les régions de France et que les sortants feront bien do ne pas les négliger. 11 y a dans le corps électoral une grande lassitude. Il ne faut pas qu’elle profite aux entre prises do désordre et d'anarchie so ciale. Le difficile est do convaincre les élus expirants que des sacrifices de doctrine et des renoncements à la réélection régénéreront notre parlementarisme. Pour être député on n’en est pas moins homme et en politique aussi personne n’aime à jouer le rôle du guillotiné par persuasion.. — E. Th....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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