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Le Petit Marseillais, 14 avril 1934

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Le Petit Marseillais
14 avril 1934


Extrait du journal

Paris, 13 avril. — Le mot d’ordre de grève d’une heure lancé par la C.U. T. U. pour aujourd’hui dans tous les services des P.T.T. et dans toutes les catégories des travailleurs des services publics semble n’avoir pas été suivi de façon appréciable. Cependant, au siège de la C. G. T. U., les militants se déclarent satisfaits. C’est ainsi qu’ils affirment qu’à Rouen la greve a été générale dans les P.T.T. pendant deux bernes. A Lyon, de 12 à 12 h. 30, les employés du central télégraphique Barre ont in terrompu le service au moment du changement de brigade. La manifesta tion s’est déroulée dans le calme. A Paris, les employés du central télégraphique de la rue de Grenelle avaient organisé une manifestation au moment de la relève des services. Le rassemblement de la brigade descen dante s’est formé à partir de 11 h. 43, rapidement grossi par les agents" qui venaient les relever. De midi à 13 heures, les services ont été interrompus en grande partie, tan dis que les manifestants, au nombre de 800 environ, chantaient l'Internationale et poussaient des cris divers dans la cour de l’administration des P. T. T. Un discret service d’ordre, qui avait été organisé à l’extérieur, n’a pas eu à intervenir. A la suite de cette manifestation, le ministère des P.T.T. a communiqué la note suivante : « Au central télégraphique de la rue de Grenelle, les agents unitaires qui mènent l’agitation ont provoqué, au jourd’hui, la cessation du travail dès 11 h. 30. « Le personnel s’est réuni presque en totalité dans la cour où des orateurs unitaires ont pris la parole et provoqué des cris divers. « Dans les autres centraux télégraphi ques et téléphoniques, ainsi qu’à la re cette principale, rue du Louvre, aucun incident grave n’est a signaler. CLire la suite en Dernière Heure)...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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