Extrait du journal

Les boute-feux ne se découragent pas. Ils tirent argument de ce que le démembrement tchéco slovaque n’a pas écarté tout danger et que les querelles territoriales se ramifient. Tout cela se savait d'avance. La paix réalisée dans les conditions que l’on connaît n’avait pas la prétention de créer en Europe une entente idyllique. Mais lorsque les partisans de la guerre quand même croient que ce malaise persistant justifie après coup leur thèse belliciste, ils vont un peu fort. Ce sont des gens qui soutenaient et soutiendront encore que le meilleur moyen de guérir les maux île tête est de guillotiner les migraineux. Non; continuons à estimer que le remède es pire que le mal. Notre gouvernement, et aussi bien ceux de Londres et de Rome, ne tien nent pas les accords actuels pour la panacée universelle. La preuve en est que, chez nous, comme on fa vil hier les crédits jxiur la défense nationale son: ouverts d'urgence et largement. Ce sont même ces crédits qui, par leur impor tance, nous démontrent l'insuffisance des mesures prises sous le règne du Front populaire et de la dictature socialo communiste, pour la sécurité du pays. Le plus étrange est que ce- sont le hommes coupables d’une aussi folle négligence qui auraient poussé la démence jusqu'à nous imposer la conflagration générale. C'était le suicide national....