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Le Petit Marseillais, 16 août 1882

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Le Petit Marseillais
16 août 1882


Extrait du journal

S au JH sèment au scrutin de liste qu’ils le doivent^ sous prétexte de faire de l’union et de la conciliation celui-ci est le plus souvent une cause de dis corde. A un moment donné,certains personnages regrettent d’être les collègues de tels autres ; s’ils sont les plus forts ils forcent ceux-ci à se retirer, s’ils sont les plus faibles ils se retirent eux-mêmes. Comment en serait-il autrement avec un comité central qui est toujours maître de l’un des deux camps et qui est, en fait, quoi que n’ayant aucune existence officielle, la véri table municipalité / Avec le scrutin par section, il ne peut plus y avoir de comité dirigeant, oc culte ; chaque conseiller s’inspirera directement des vœux de ses électeurs propres et avec bien plus d’autorité pour résister aux tendances de ses collègues quand elles seront en contradic tion avec ses vœux. Autrement dit,chaque mem bre du conseil municipal sera plus indépendant; il n’aura pas à redouter les îeprésailles des cour tiers électoraux qui tiennent aujourd’hui dans leurs mains les dest nées de tout le personnel éligible et rééligible du corps électoral mar seillais. Les conseillers auront même plus d’indépen dance vis-à-vis le chef de la municipalité, parce que celui-ci, au lieu de leur être en quelque sorte imposé d’avance par ce comité mystérieux, sera au contraire l’élu de leur choix ; de telle sorte que les rôles seront presque intervertis et que le premier magistrat de la cité sera obligé de tenir davantage compte des désirs de son conseil ; c est-à-dire que le maire s’inspirera plutôt des désirs de la population que de ceux des agents électoraux qui règlent actuellement entre eux tous les détails des affaires municipales. Au point de vue de la parfaite honorabilité des membre» du conseil, au point de vue de leur in...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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Données de classification
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