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Le Petit Marseillais, 17 septembre 1918

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Le Petit Marseillais
17 septembre 1918


Extrait du journal

dit : « Notre joie, je ne veux pas qu'on la touche ». Tu vois, on nous l’a brisée. Elle ne pleurait pas, mais sa voix était basse, ainsi l’on parie dans l'es chambres clo ses où dorment les ensevelis. Et nettement, ils le voyaient, le cadavre de leur amour, couronne de rosés fanées,les bras inertes poul ies étreintes. Maurice resta, silencieux : — Il faut maintenant en ramasser précieuse ment les morceaux, et les sertir u’or et en faire un bonheur moins brillant peut-être, niais plus solide. — Je l’aimais mieux tout neuf, murmura Lily, avec un soupir de tristesse. La demi rude 6 heures sonnait. — Nous n'irons pas à ce dîner. Nous n’avons plus le temps, déclara Maurice, je vais écrire un mot pour t'excuser. — Repose-toi.C’est la trêve.La .paix est faite. C'était une paix armée, car Maurice quitta la pièce sans sourire même à Lily. EJJie avait dit vrai, leur bonheur était brisé....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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Données de classification
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