Extrait du journal

elle se roula, poussant des cris inarticu lés !... Tandis que Roger se dirigeait vers l’hôtel du général où allait avoir lieu la terrible scène que nous venons de raconter, Marcel, impatient de le voir et de l’informer de la foudroyante consultation du médecin, Marcel, disons-nous, se rendait chez M. d’Armentières. Il y arrivait lorsque, depuis quelques mi nutes à peine, Roger venait d’en sortir. — Après tout, se dit Marcel, il apprendra toujours assez tôt ce nouveau malheur qui va compliquer encore la déplorable situa tion dans laquelle il nous a places tous. Je dis « nous », pensa-t-il, et, cependant, devrais-je en être atteint?... Et à quel titre dois-je y prendre part?.,. Mlle Paula m*a paru charmante, adorable même et je l’ai secrètement adorée, mais s’est-elle un seul instant intéressée à moi?... a-t-elle jamais soupçonné mon amour? Non, mille fois non, et Je suis fou de me mettre, ainsi que Je le fais, l’esprit et le cœur à la torture. Allons! c’est fini, bien fini, je n’y veux plus songer. Je ne m’occuperai désormais que do moimême, de moi seul !... Et, pour me distraire de cette sombre histoire qui doit m’être étrangère, Je veux, grâce à cette fortune que m’envoie spirituellement le destin...six mois trop tard, je veux savourer tous les plaisirs, toutes les jouissances de ce bas monde. Je mènerai la vie à grandes guides; ce ne sera plus un capital de huit cent mille francs, que m’aura laissé mon aima ble cousin, mais bien huit cent mille livres de rente, car J’entends dépenser en une seule année le capital tout entier .Avec huit cent mille francs, dévorés en un an,...