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Le Petit Marseillais, 21 février 1913

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Le Petit Marseillais
21 février 1913


Extrait du journal

Pour réaliser progressivement la tâche qui lui reste à accomplir, la République a le devoir de maintenir avec fermeté l’ordre à l’intérieur, de veiller jalouse ment à l’équilibre de ses budgets et à l'intégrité de sa puissance financière ; de faire enfin tout ce qui dépend d’elle pour assurer à la France, dans le respect uni versel de notre dignité nationale, les bienfaits de la paix extérieure. La paix ne se décrété pas par la volonté d’une seule puissance, et jamais l’adage que nous a légué l’antiquité n’a été plus vrai qu’aujourd’hui : il n’est possible à un peuple d’être efficacement pacifique qu’à la condition d'être toujours prêt à la guerre. Une France diminuée, une France ex posée, par sa faute, à des défis ou à des humiliations, ne serait plus la France ; ce serait commettre un crime contre la civilisation que de laisser déchoir notre pays au milieu de tant de nations qui développent sans cesse leurs forces mili taires. Notre armée et notre marine nous donnent, tous les jours, des preuves de leur dévouement et de leur vaillance ; tournons vers elles notre pensée vigi lante et ne reculons devant aucun effort, devant aucun sacrifice, pour les consoli der et les fortifier. Dans leur labeur si lencieux, elles sont les plus utiles auxi liaires de notre diplomatie. Nos paroles de paix et d’humanité au ront d’autant plus de chances d’être écoutées, qu’on nous saura mieux armés et plus résolus. Depuis plusieurs mois nous travail lons avec l’Europe entière à conjurer les périls d’une crise redoutable. Fort de la confiance du Parlement et du pays, sur de la fidélité de ses alliés et de ses amis, le gouvernement de la République pour suivra avec persévérance une politique de franchise, de sagesse et de fermeté. C'est à servir cette politique, c'est à en maintenir l’unité dans l’avenir que j'em ploierai, sans défaillance, toute mon énergie....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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