Extrait du journal

en ville si les remparts n’existaient pas. Ces motifs de défense contre les Inondations sont subsidiaires, si l’on veut, mais Ils ne sont pas à négliger non plus pour le maintien des remparts d’Avignon. La vérité n’est donc pas dans les prétextes donnés par M. Pourquery do Bolsserin; elle n’est pas dans la nécessité de développer une ville qui s’est étendue dans des faubourgs qui comptent 8,000 âmes ; elle est dans la possibi lité a’une opération financière qui viendrait apporter dans le budget de la ville d’Avignon l’équilibre qui lut fait défaut depuis long temps. La partie des remparts qonvoltéc par M. le maire d’Avignon comprend, nous l’avons dit, 1,294 mètres de longueur et 2 mètres 75 d’é paisseur. En admettant qu’on laisse le sol de la rue des Remparts, une bande de trottoir bordant la chaussée des boulevards, on peut obtenir une largeur de 14 mètres environ. Or, l’arithmétique élémentaire nous apprend que si l’on multiplie la largeur d’un terrain par sa longueur on obtient sa superficie totale. C’est donc 18,116 mètres de terrain que M. Pourquery de Bolsserin aurait à céder à un prit déterminé à ceux qui voudraient bâtir des Immeubles en façade sur le boulevard et adossés sur la rue du Rempart quand rem part aura disparu. Il y a là une opération financière fructueuse, l’entrepreneur de démolition des remparts, qui serait le môme, sans doute, que l’entre preneur de construction des Immeubles,pour rait y faire un joli bénéfice et la ville y récol ter la forte somme. Et les motifs de démolition fournis par M. Pourquery de Bolsserin , motifs Impérieux...