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Le Petit Marseillais, 25 avril 1884

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Le Petit Marseillais
25 avril 1884


Extrait du journal

nos conseillers parmi la centaine de noms que peut fournir la liste de toutes les municipalités passées, si, en dehors de ce stock de cent candi dats, il n’y a plus que des électeurs bons à voter, mais incapables de devenir des élus, c’est vrai ment bien fâcheux pour le corps électoral, pour le parti républicain et pour Marseille! En tout cas, nous n’avions jamais osé formuler une opinion aussi peu flatteuse pour les républicains marseil lais et traiter avec ce dédain le suffrage universel. Eh ! quoi, il nous faudra éternellement passer de la municipalité qui a M. X... pour porte-dra peau à la municipalité qui a M. Z... pour chef de file ; il ne nous sera pas permis de souhaiter une municipalité formée de MM. un Tel et un Tel, sous prétexte que ces messieurs, n’ayant jamais fait partie d’une municipalité républicaine,ne sauraient être que des réactionnaires ?... On admettra cependant bien que des vides peu vent se produire par décès, démission, maladie, ou autre cause dans les rangs de ces candidats inamovibles,brevetés par les comités républicains du passé. Il faudra donc pourvoir à ces vacances et dès lors s’adresser à des hommes nouveaux. Or, si l’on reconnaît que l’on pourra, à un moment donné, trouver trois ou quatre hommes nouveaux, pourquoi ne pourrait-on en trouver trente-six tout de suite. Quant à toutes les petites insinuations malveil lantes de ceux qui nous accusent de vouloir « mettre l’influence dont nous croyons disposer au service d’une mauvaise cause », nous y répon drons simplement en faisant observer que la seule cause qui nous a toujours préoccupé est celle des intérêts de Marseille, et qu’en dehors de celle-là, nous n’avons jamais mis notre influence, imagi naire ou réelle, au service d’aucune cause parti culière ; nous n’avons jamais été prendre le mot d’ordre chez personne pour savoir quelle conduite il nous convenait de tenir. On nous rendra, en outre, cette justice, que nous n’avons jamais usé de cette influence pour faire admettre simplement comme candidat aucun de ceux qui appartiennent à « la maison » et que, personne plus que nous peut-être, n’est désintéressé dans ces questions électorales où d’autres ont bien souvent prêché pour leur patron. Au surplus, les électeurs, et les électeurs répu blicains,semblent vouloir nous donner raison dans plusieurs sections ; nous leur avons vu admettre des candidatures entièrement nouvelles, et nous mettons au défi nos détracteurs de nous prouver que ces candidats nouveaux, qui ont les plus grandes chances d’être élus, sont moins républi cains que les anciens conseillers, en dehors des quels ils n’admettent pas de candidatures possi bles.— A....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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