Extrait du journal

morsures polies, j’ajoutai, avec une familiarité qui n’était pas d’un goût excellent — Est-ce que Léon est ici? ^ Un rougeur d'étonnement, peut-être de pu deur, ou seulement d’étiquette, passa sur les joues du portier; il s'inclina, acheva d'ouvrir tout à fait la porte, s’effaça. — M. le vicomte vient de sortir, me dit-il avec un commencement de respect. — J’espère qu’il sera rentré avant mon départ.Je gagnais évidemment dans l'estime du con cierge. — Monsieur veut-il bien me donner son nom?;, me demanda-t-il. Mon nom ! Je n’avais pas suffisamment pensé à cette formalité toute simple. il était facile au comte d’Alvertes :1e refuser la visite de Maxime Bonafoux : si celui-ci insis tait de le taire teter a la porte par le portier d’abord ; et si ce malotru se révoltait, par le portier assisté de toute la valetaille (lu château. J’entrevis tout cela dans un éclair. Mais i». n’étais pas venu pour reculer ; et ma volonté en éveil tenait tous mes sens actiis. J’eus une inspiration subite. Je payai d'audace. — Mon nom est inconnu à M. le comte d’Al vertes. dis-je avec hauteur. Puisque Léon n’est pas là pour me présenter, annoncez-moi de la part de M:ne lmbault. Le portier ne connaissait peut-être pas Mme lmbault ; mais l'usage redoublé que je faisais du nom de Léon l'intimida tout à lait et acheva de le courber, il me salua comme un hôte digne d entier, remit avec un peu d’empressement sa veste aux boutons (le cuivre, lit tinter doux: fois une cloche attenant à son habitation, et alla majestueusement au-devant d’un valet qui. prévenu par la sonnerie, apparaissait au loi» sur le perron du château. LOUIS ULBACH. ' (La su,Ue à demain.)...