Extrait du journal

si lourde ; s’imagine-t-on que nous nous en imposerions plus longtemps le poids si nous pouvions avoir confiance, vrai ment confiance, dans l’aide efficace des peuples associés ? En attendant que les peuples unis aient tué la guerre, nous ne voulons pas que la guerre nous tue et nous prenons simplement nos précautions. Dans la répartition des rôles, on doit reconnaître que celui que la Société des Nations réserve à l’Angleterre est plus enviable que celui qui semble devoir nous échoir. Si la paix n’est pas troublée, l’Angle terre, en vue de l’obligation d’apporter éventuellement à l’association la maî trise des mers, développera sa marine dans des proportions que laisse prévoir le passage suivant d’un article du Motning Post : « La marine anglaise, dit ce journal, à condition bien entendu d’être pourvue d’une force aérienne bien à elle et de disposer d’un matériel suffisant, est à même non seulement de garantir la sé curité, mais elle '-st actuellement la seule institution qui puisse conférer ce bien fait inestimable. » En développant sa marine au point de ne plus connaître de rivale au monde, car son rôle sera mondial, l’Angleterre aura droit à des actions de grâces, aux yeux de l’univers elle travaillera pour la paix. Quant à nous, dont l’armée ne sera considérée que comme la part contribu tive apportée par la France aux forces ’ militaires de la Société des Nations, si nous protestons contre une réduction de nos armements qui, comparée à nos ris ques nous paraîtrait exagérée, nous se rons traités de militaristes impénitents travaillant au contraire pour la guerre. Survienne par malheur un conflit qu’on peut toujours prévoir puisque tant de précautions légitimes sont prises dans son éventualité, messieurs les An glais assureront la l’berté des communi cations en nous laissant celle d’envoyer nos fils se faire casser la figure., Merci ! Pour qu’un pacte dé garantie constitue une assurance vraiment mutuelle, il faut que chaque associé prenne sa part de risques et s’apprête à des sacrifices, sans quoi, ceux auxquels on laisse sur tout les risques et l’éventualité des cruels sacrifices, y verront un marché de dupes basé sur le principe : ce sont toujours les mêmes.qiv se font tuer. Colonel PICOT, député, vice-président v . f < <■ de la Commission de l'armée....