Extrait du journal

M. SARRAUT Ministre des Colonies ütution de l’empire colonial de la France, que nous devons aux efforts courageux et tenaces d’hommes comme celui dont Mar seille célèbre aujourd’hui la mémoire. M. le commissaire général salue M. le ministre des colonies et le remercie d’avoir bien voulu apporter à cette solennité l’hon neur de sa présence et le prestige de sa parole. Une conférence de 31. Thomson M. Thomson, qui fut, comme on l’a dit, « l’ami de toutes les heures » d’Eugène Etienne, fait une conférence très écoutée sur le grand colonial disparu. C’est avec une éloquence émue et cordiale qu’il met en relief l’image d’Eugène Etienne et rap pelle la beauté, la grandeur de son œuvre. M. Thomson rappelle d’abord les liens qui unissaient Eugène Etienne à notre cité : C’est Marseille, en effet, dit-il, qui avait accueilli, tout à ses débuts, le jeune Algérien. C’est Ici que, pour la pitunière fols, Il avait fris part au bon combat républicain, sous Empire, en soutenant de toutes ses forces la candidature législative de Gambetta. C’est chez vous, c’est parmi vous, c’est sous le soleil joyeux de la Provence, que s’étaient dévelopgées ses aimables qualités de cœur, de bonne umeur souriante, de serviabilité, d’exquise bonté. Eugène Etienne a été largement mêlé à la politique du parti républicain. Dans les im portants services qu’il a été appelé à diriger, notamment comme ministre de la guerre, il a fait preuve du patriotisme le plus ardent. Mais on peut dire que c’est surtout en ma tière coloniale que son Indomptable ténacité d’action, sa persévérance dans la réalisation de ses desseins et de son programme et aussi la remarquable souplesse de son esprit ont^ le mieux servi les intérêts...