Extrait du journal

Mais, en réalité, ce qui était combiné à l’avance avec une odieuse habileté, ce qui ressort trop clairement de ce plan de campagne désastreux, c’est le dessein bien arrêté d’amener promptement à la fin de la guerre par un traité conclu sous les murs de Paris, payant la restauration bonapartiste par la cession de l’Alsace. ■*i La capitulation de Sedan n’a pas d’autre explication. Sans exemple dans les annales militaires, elle est exclusivement imputable à la politique impériale, elle en est l’ignominieux couronnement. Dans la pensée de celui qui l’a conclue, elle devait jeter l’épouvante et le découragement dans toutes les âmes et les disposer à une paix honteuse. Quelle position plus horrible, en effet, pour un pays! Ceux-là n’y songent point assez qui s’étonnent sans cesse de voir les lignes prussiennes devant nous, et se demandent pourquoi elles ne sont pas déjà brisées. Il importe de le leur rappeler....