Extrait du journal
NOS ENQUÊTES OUTRE-RHIN LE DESARMEMENT DE L'ALLEMAGNE Si nous demandons à l'Allemagne d'exécuter ses obligations financières, nous exigeons d'elle également qu'elle bous donne, au point de vv(e militaire, toute sécurité. Alors se pose la question de son désarmement auquel veillent, avec un soin minutieux, les membres de la commission internationale de contrôle. Nous devons reconnaître que l'Allemagne a, en grande -partie, désanmé. Des chiffres précis ont déjà été donnés à cet égard par le président du Conseil, mais il n'en reste pas «moins yrai que, sur bien des points, il existe encore des armes légères, des pièces détachées de canons, des avions commerciaux, etc. Des révélations troublantes ont été faites à ce sujet. On a pu se demander si l'Allemagne ne préparait pas une guerre de revanche. N'exagérons pas l'importance de ces renseignements. Ce qu'il faut, c'est enlever à l'Allemagne la majeure partie de ses armes. On semble y être parvenu, mais dire qu'on obligera un peuple de 60 millions d'habitants, s'il garde l'esprit militariste et chauvin, à cesser tout armement croire qu'on pourra contrôler tous ses aates, c'est une gageure. Si l'Allemagne veut armer, elle en trouvera les moyens elle pourra faire fabriquer à l'étranger dans la moindre usine, elle pourra se livrer à une fabrication clandestine, ou bien il faudrait qu'elle fût parcourue en tous sens par des gendarmes français Voici ce qu'écrivait, à ce sujet, en l919, M. Tardieu, dans un de ses plus remarquables rapports, lors des travaux de la Conférence de la,paix (25 février). Il disait que nos moyens de contrôle, à cet égard, ne seraient guère plus efficaces que ceux de Napoléon. L'histoire, ajoutait-il, conseille ici un certain scepticisme. La dissimulation des armes, la fabrication clandestine, sont toujours aisées. « II n'y a pas de limitation de la force militaire allemande, il n'y a pas de contrôle de cette limitation qui puisse assurer, soit aux peuples victimes de l'agression de 1914, soit aux nouveaux Etats en voie de formation, une sécurité complète. » Telle était déjà l'opinion que le maréchal Foch exposait, le 24 janvier, devant le conseil des alliés. Ce n'était jjas là où était la soluiUMi,,
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
