Extrait du journal

On saura, dans un aveni,r prochain, TP si la tentative de diplomatie épistolaire inaugurée par M. Mac Donald )donne tous les résultats qu'on peut en espérer. Ne constituerait-elle qu'une jéelaircie, n'aurait-elle pour elle que de dégager un moment l'atmosphère, qu'elle ferait déjà d'un précieux secours à la veille de négociations qut peuvent être longues et difficiles. L'avantage principal des lettres échangées par M. Mac Donald et par M. Poincaré est, en effet, d'éclairer l'opinion britannique et l'opinion franÇaise l'opinion britannique sur le véritable esprit de la France, l'opinion française sur les préoccupations de la GrandeBretagne. Excellente préparation à la recherche des solutions moyennes qui doivent cadrer avec les intérêts à la fois solidaires et divergents des deux pays surtout excellente méthode qui s'adapte fcnfin aux nécessités des temps présents. Les vieilles méthodes des siècles passés sont en effet, devenues insuffisantes pour le monde nouveau où nous vivons. Un grand pays moderne ne peut même pas fermer ses frontières. Par la radiophonie, qui ne date que d'hier, un chef d'Etat peut, de l'étranger, s'adresser directement à tous les citoyens d'un autre pays. Que sera-ce demain quand ce miracle de la science produira toutes ses conséquences ? Une nation ne peut pis davantage assurer seule soit sa prospérité, soit sa sécurité. Il y a entre peuples voisins, même entre continents, une interdépendance qu'on ne peut plus négliger et qui finira par justifier, pour tous les esprits, le rôle de plus en plus grandissant de la Société des nations, accueillie avec tant de scepticisme, il y a quelques années....