Extrait du journal

Des préoccupations d'un ordre analogue retiennent certainement l'attention de M. Briand, car il est désormais évident que le traité de garantie angloaméricain ne sera jamais ratifié et qu'il faut le remplacer par quelque chose. Ce ne seront pas ces grandes 'questions qui seront abordées à Cannes. M. Lloyd George est le premier à insister sur le fait que, pour entreprendre le règlement définitif des réparations et annuler, du même coup, les dettes interalliées, il faut attendre le concours de l'Amérique. Même si dans son esprit cette conviction ne devait être que temporaire, elle signifierait aujourd'hui que, soit par égard pour une partie de l'opinion française, soit pour des raisons de politique intérieur, il préfère, pour l'instant, s'en tenir aux nécessité immédiates. Une fois de plus, il élude la conversation générale, à laquelle M. Briand avait laissé entendre qu'il était cependant tout prêt....