Extrait du journal

jourd'hui môme devant' le juge de paix en audience de conciliation. La dernière querelle La menace du divorce proche fut vrai semblablement l'origine d'une querelle qui, mardi, commença après déjeuner pour se prolonger jusqu'au soir. A vingt heures, un locataire de la maison rencontrait Hazotte titubant, qui s'en allait chercher une bouteille de vin. Trois quarts d'heure plus tard, la femme entrait chez la concierge. Je viens de tuer mon « bonhomme ». Et elle s'en fut chez le commissaire. ■ Que s'.étéit-il passé pendant ces trois quarts-d'heure ?. On n'en .connaît que ce que veulent bien en dire la mère et les deux fils. Quand «il » est remonté, déclare Mme Hazotte, il s'est mis à m'injurier et n'a pas tardé à me maltraiter. J'ai alors saisi les deux pans de son cache-col et j'ai serré-, un peu fort, bien sûr, puisqu'il est tombé... Ce que disent les fils t Les deux fils de Mme Hazotte, Emile et •Maurice Laportç, ont donné du drame la version suivante : —• Mon beau-père nous rendait la vie intenable ; au mois d'août dernier, il avait tenté d'étrangler l'un de nous. Quand nous sommes rentrés mardi soir, notre mère nous a déclaré qu'elle n'avait pu préparer le dîner tant Hazotte l'avait malmenée. Celui-ci buvait encore et nous offrit de trinquer avec lui. Devant notre refus, il simula une crise de paludisme, hurlant à ameuter toute la maison. Nous voulions le déshabiller et le coucher. Il porta à ma mère un violent coup de pied au ventre et la mordit cruellement à la poitrine. Puis, se relevant, il tenta de la prendre à la gorge. Nous nous sommes alors interposés. Notre mère avait saisi Hazotte par les deux bouts de son cache-col. Exaspérée, elle a serré plus qu'il n'eût fallu et, au bout de quelques instants, notre beau-père s'est écroulé sur le plancher. Il était, mort. Les jeunes gens, après avoir t'ait leur déposition, ont été recueillis par leur oncle, I diamantaire nie de Maubeuge. Quant à leur mère, elle a été envoyée au dépôt. 1...