Extrait du journal

Nous venons d'assister, mes coliègues du bureau du conseil municipal et moi, qui sommes à Alger pour les fêtes du centenaire, à un spectacle grandiose et profondément émouvant. Dans un cadre magique, nous avons vu passer cent ans d'Histoire et d'épopée, symbolisées par rieuse armée d'Afrique à qui nous devons notre admirable Algérie. Zouaves, turcos, spahis, chasseurs, tirailleurs ont- défilé devant des foules ardentes avec les uniformes d'autrefois et il nous semblait que c'étaient les soldats de Raffet et d'Horace Vernet qui s'avançaient. Il a paru à mes collègues du bureau du conseil municipal et à moi-même qu'un tel spectacle devait avoir un lendemain et que cette vivante' résurrection d'un passé, dont nous avons tous l'orgueil, constituait une grande et noble leçon de choses. Nous formons le vœu que tes unités de la vieille armée d'Afrique puissent venir à Paris défiler l'occasion du centenaire devant notre chère population, si enthousiaste, si vibrante. Je suis bien sûr que c'est dans une atmosphère d'apothéose qu'elles passeront et qu'un grand frisson de, patriotisme secouera nos compatriotes de la capitale, heureux et fiers d'associer dans leurs vivats l'armée d'hier et l'armée d'aujourd'hui, continuatrice de ses traditions et de ses exploits....