Extrait du journal

EDITION DE PARIS Une AcaM populaire Les Salons viennent de s'ouvrir, et les kilometres de peinture se suivent et l'on pourrait ajouter se ressemblent, tant on remarque chez les peintres de pauvreté d'imagination. Ils exposent chaque année les, mêmes paysages. des portraits traités de la même manière, et s ils s'occupent de la nature moite, comme si la nature était jamais morte, ils envoient le chaudron, le panier d'oranges ou la table chargée de cristaux qui leur valurent leurs premiers succès. On gémit périodiquement sur ces expositions trop vastes qui fatiguent les regards et le bon goût quelques critiques ont réclamé leur suppression, mais il faut bien que les peintres vivent, même si leur existence est préjudiciable a l'art. Louverture du Salon est, avant tout, un événement mondain et parmi les visiteurs, à côté de ceux qui s'intéressent profondément au mouvement artistique, il y- a les snobs qui se piquent de tpiit appré; cier et de tout connaitre la peinture en particulier, et l'on plaisir a se rappeler à leur propos la boutade spirituelle des Concourt « Ce qui entend le plus de bêtises dans le monde est peut-être un tableau de musée. » Ils. auraient pu écrire j un tableau de Salon....