Extrait du journal

anglaise. Il était à peu près entendu que le lundi, à midi, les choses re prendraient leur cours normal. En sorte que les travailleurs madrilènes bornaient leur fronde à se croiser les bras le dimanche. Les cafetiers tirèrent la grille sur leurs portes, les mitrons laissèrent refroidir leurs fours, les taxis res tèrent au garage. Bientôt l'on ne vit plus circuler que" des autos à croix rouges, avec un medico bien visible sur le pare-brise. Dans quel ques restaurants encore ouverts, les garçons soupiraient en ouvrant des boîtes de sardines : C'est tout ce que nous avons.» Les cuisiniers ont quitté leurs four neaux... Assurément rien de tout cela n'évoquait la grève générale, la vraie, celle qui ferme les bureaux de poste, noie les chaudières des centrales électriques, arrête les trains au milieu des campagnes, amasse les ordures sur le seuil des maisons celle qui a pour cortège le froid, la faim, l'obscurité, la peur... On ne rencontrait aucun de...