Extrait du journal

Lorsqu'à plusieurs reprises, le président du Conseil et le ministre des Affaires étrangères ont déclaré devant les Chambres qu'ils répudiaient toute campagne de conquête et toute aventure dans l'empire cliériflen, ils ont recueilli les applaudissements de presque tous représentants du pays. Le Maroc est un guêpier dangereux la moindre erreur tactique peut déchaîner des conséj> renées graves, entraîner des répercussions lointaines. Rien ne serait plus impopulaire «..liez nous qu'une entreprise armée, qui risquerait de gaspiller les foreos vives de la nation, pour une fin dont nul n'apercevrait le profll. 1I y a plus notre rôle est délimité par l'acte international, que la conférence d'Algéeiras a établi. Nous ne pouvons enfreindre les termes de cet accord sans manquer il notre parole, et sans provoquer des complications européennes. La situation qui se présente à l'heure actuelle, après la proclamation de Mouley Hafid à Fez et peut-être à Mequinez, n'est pas très différente de celle qui est intervenue au lendemain de sa proclamation à Marakech. Jamais à ce moment, on n'a songé à intervenir pour refouler le Sultan du Sud. Son •action, maintenant encore, (si toutefois il y a action de sa part), se cantonne dans l'intérieur, loin de la région où nous exerçons, d" concert avec l'Espagne, le contrôle de la police. Elle ne nous intéresse que dans la mesure où elle s'étendrait jusqu'à la, £ôte or nous avons les moyens de la réprirner sur le littoral, en vertu même du mandat qUe nous tenons de Rabat serait protégé, comme Casablanca, si les prophètes de la guerre sainte y faisaient leur apparitkiu: ,mais. R$bat est, calme....