Extrait du journal

Car il faut se mettre une bonne fois Bans l'esprit que pour faire payer l'Allemagne, il ne suffira pas d'employer la force. Etant donné l'énormité de la dette contractée par l'Allemagne du fait ides destructions opérées pendant la guerre, étant donné aussi l'état de son change et de ses finances, l'effort qu'elle (doit et peut accomplir ne sera cependant possible que si l'on met sur pied un vaste plan de coopération industrielle. Dans ce plan, il faudra prévoir non seulement la façon dont l'Allemagne pourra, dans une certaine mesure, s'acquitter en nature, mais les réactions éventuelles de cette production allemande sur l'industrie française ou belge, comme sur l'activité des autres pays en relations avec l'Allemagne. En d'autres termes, pour que l'Allemagne paye, il faut qu'au préalable on ait sa concevoir est proposer une organisation économique chevauchant sur toutes les frontières. C'est précisément cette organisation tfensetDble qui, du moins dans ses lignes générales, pourra être définie à Bruxelles. Depuis près d'un an que le, ifeaiié est entré en vigueur et deux ans 'Mjgo'on. y pense, la question a été assez ffeiournée sous toutes ses faces, assez mûrement étudiée par des esprits vigou;J'eux, pour qu'on soit désormais en état *:de faire œuvre positive et de dire Voilà comment l'oeuvre de justice devra être réalisée. En ce qui concerne la France, il est probable que bien des critiques qui la connaissaient mal seront désormais étonnés de la largeur, en même temps, que de la fermeté de ses vues. I1s s'apercevront, par exemple, que la Prince, contrairement à une des légejaéos les plus perfides qui aient été forgées contre elle, loin de redouter le relèvement de l'industrie allemande, ne demande qu'à utiliser ce relèvement pour le bien de ses régions sinistrées. Une fois de plus, ils verront qu'ils ont eu tort de spéculer sur la faillite de l'intelligence française....