Extrait du journal

T La loi, promulguée hier, qui confère aux femmes l'éligibilité aux conseils de prud'hommes, répond à une idée de justice évidente. Du moment où les femmes peuvent être té moins dans les actes de l'état civil, il n'y avait aucune raison pour leur iuterdire de siéger dans des conseils, lorsqu'elles sont commerçantes et remplissent les conditions légales de résidence. Quand on est électeur, on doit prr; \-ir être élu et on ne voit pas pourquoi une fem me, à la tête souvent d'un commerce impor tant, aurait été maintenue dans une situa tion d'infériorité par rapport à ce tribunal, en quelque sorte de famille, où se jugent les différends entre les patrons .et leurs ou vriers. Voici donc un nouveau pas accompli dans la voie de l'émancipation féministe, qu'il ne faut pas considérer comme une identifica tion juridique totale des deux sexes. Les femmes ont, dans la vie, une tâche spéciale, consistant surtout à élever l'enfant et à être les gardiennes du foyer. On ne saurait les enlever à celte haute mission sans de grands inconvénients, mais, lorsque, par le fait des événements, elles ont des devo'rs incombant d'ordinaire aux hommes, l'équité exige de leur accorder les mêmes droits....