Extrait du journal

Ce n'est pas tout. Au lendemain d'une épreuve épouvantable comme celle qui a pecoué le monde, il fallait redouter l'acuité des mouvements sociaux. Ils ont été, ils continuent d'être redoutables Mans les nations voisines. Chez nous, au contraire, c'est l'union, c'est l'ordre, c'est la confiance qui l'ont emporté. Et soyez sûrs qu'il y a là un grand enseignement pour tous les peuples du monde, dans le spectacle de cette démocratie, définitivement maîtresse d'elle-même, de cette nation qui a fait usage de sa souveraineté pour consentir les suprêmes sacrifices pendant la guerre et qui continue de s'imposer, pendant la paix, la discipline de la raison et du bon sens. Malheureusement, tous les problèmes Une peuvent pas être résolus à la fois. Il >£o est un qui commande un nouvel effort c'est le problème financier. Pour sauver l'existence de la patrie, on a dépensé sans compter. Il faut payer, Sans doute, doit-on réclamer à l'ennemi ̃ et avec la plus grande vigueur d'exécution de ses obligations. La France, toujours trop bonne, ne s'est pas montrée suffisamment sévère à cet égard. Et puis, elle n'était pas seule. Quoi qu'il en soit, nous devons liquider notre situation. Un pays ne peut demeurer tributaire tikine énnrme dette flottante comme celle que nous avons. Il ne peut être soumis aux aléas d'un crédit à court terme. Une œuvre de consolidation s'impose. D'où la nécessité de l'emprunt....